Des Territoires intelligents à la société de l’intelligence:


Des Territoires intelligents à la société de  l’intelligence:

De l’intelligence collective à l’intelligence artificielle

Laura Garcia Vitoria , prospectiviste et directrice scientifique de la Fondation de Territoires de Demain. 

Résumé : Dans l’actualité, nous galvaudons abondamment le mot intelligent à tout sujet, l’intelligence est devenue le mot à la mode (le mot de passe pour tous les excès) de notre société « trans-humaient », sans relever qu’il ne pourra pas avoir des territoires, de villes, des réseaux, d’avenir, de  société… intelligents sans un développement d’une économie durable, une société basé sur le bien-être et une politique disruptive que doit tenir compte des nouvelles donnés prospectives en matière technologique, mais aussi de l’IA. Préoccupée par cette mode simpliste d’utilisation du mot et du concept, il faudra imaginer des structures politiques disruptives, permettant d'accommoder une multiplicité d'êtres et de formes d'existence futures et nouvelles formes d’action qui prévoie un monde satisfaisant pour nos descendants.
 
Un réseau de neurones artificiels ou réseau neuronal artificiel, est un ensemble d'algorithmes dont la conception est à l'origine très inspirée du fonctionnement des neurones biologiques, et qui par la suite s'est ajusté de méthodes statistiques.
Les réseaux de neurones sont généralement optimisés par des méthodes d’apprentissage de type probabilist. Ils sont placés d’une part dans la famille des applications statistiques, Ils enrichissent avec un ensemble de paradigmes permettant de créer des classifications rapides, et d’autre part dans la famille des méthodes de l’intelligence artificielle auxquelles ils fournissent un mécanisme perceptif indépendant et donnant des informations d'accès au raisonnement logique formel.
 
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Introduction

La force du langage ou de la conversation
Après avoir programmé deux chatbots pour négocier entre eux, les chercheurs de Facebook les ont laissés discuter entre eux et ont trouvé un moyen de converser sans que les humains ne comprennent ce qu'ils disaient. Grâce à l'intelligence artificielle, les chatbots peuvent déjà répondre à certaines de nos questions, réaliser certaines de nos actions. Maintenant, il est possible de suivre une conversation entre deux haut-parleurs connectés, en se parlant pendant plusieurs heures et l'intelligence artificielle commence à développer son propre langage impossible à comprendre par l'homme. En essayant de former deux chatbots pour négocier des transactions commerciales, les experts en intelligence artificielle ont découvert qu'ils avaient développé un langage plus adapté à leurs objectifs.
Le but des chercheurs était d'apprendre aux chatbots à argumenter jusqu'à ce qu'ils obtiennent la meilleure négociation possible, afin que les chatbots apprennent la mécanique de la négociation, les ingénieurs ont utilisé les algorithmes de l'apprentissage automatique. En laissant ces «agents de conversation» négocier entre eux, les chercheurs ont tiré deux conclusions: non seulement les chatbots ont poursuivi la négociation plus longtemps et avec plus de détermination qu'un être humain, mais ils se sont aussi développés des techniques pour lesquelles ils n'étaient pas programmés et, surtout, ils ont appris à compliquer la conversation pour atteindre son objectif et modifier ses paramètres: les chatbots avaient développé leur propre langage.
L'objectif initial des chercheurs était que les chatbots gardent le contrôle lors d'une conversation classique, afin de compléter leur expérience, cependant, ils ont passé un nouveau test à l'un de leurs chatbots: cette fois, le résultat obtenu était celui d'une conversation en ligne avec un être humain, les gens n'ont pas réalisé qu'ils avaient affaire à un robot au lieu d'un être humain.
Dans l’actualité, nous galvaudons abondamment le mot intelligent à tout sujet, l’intelligence est devenue le mot à la mode de notre société « transhumaient » sans relever qu’il ne pourras pas avoir des territoires, de villes, des réseaux, d’avenir, de  société… intelligents sans un développement d’une économie durable, une société basé sur le bien-être et une politique disruptive que doit tenir compte des nouvelles donnés prospectives en matière technologiques d’avenir mais aussi de l’IA .
Intelligence humaine collective ou intelligence collective artificielle?
À ce jour, il n'existe pas de réseau complètement décentralisé et désintermédié, pas même le réseau Bitcoin puisqu'il ne s'agit pas d'un système sans intermédiaires pour la validation de leurs transactions, ils reçoivent une copie du dossier d'achat et par conséquent la maintenance des ordinateurs qui nécessitent ces opérations est décentralisée par un groupe secondaire mais c'est un serveur qui n'est pas en relation avec le reste des utilisateurs. La technologie blockchain permettra sans doute aux entreprises de faciliter l'externalisation de certaines de leurs activités et de réduire les coûts des opérations de compensation, mais il reste à démontrer qu'un système décentralisé peut être totalement intégré.
Le problème de l'arbitrage entre centralisation et décentralisation est lié à la relation entre les individus et la société, entre les niveaux local et global. Par conséquent, selon l'état actuel des connaissances en physique quantique, il semble qu'au-dessous de la taille d'une «charnière» entre les niveaux moléculaire et atomique, les lois naturelles seraient différentes de celles observées au niveau macroscopique. Cependant, étant donné que le global-macro est composé du local-micro, on pourrait s'attendre à une cohérence d'intégration entre les deux dimensions. Cependant, ce manque apparent de cohérence n'est évident que lorsque l'observateur est incapable d'identifier celui qui activera la mesure du phénomène observé.
Nous savons maintenant que les agents s'organisent pour maximiser la vitesse à laquelle ils dispersent l'énergie, c'est apparemment le cas des neurones dans notre cerveau. Les sociétés humaines forment un réseau neuronal d'agents interconnectés, cependant, dans les simulations numériques, l'information reçue est limitée à un signal binaire, ainsi qu'à l'action mécanique résultante. Lorsque le bon levier est choisi, tous les neurones reçoivent le même signal de récompense-satisfaction associé à une contribution d'énergie. Les capacités de traitement de données, telles que le volume de stockage et la vitesse de calcul, ne sont pas typiquement humaines puisqu'elles sont également reproductibles par des machines et observées chez les animaux. Cependant, les machines ne peuvent imiter l'invention et la projection idéalisée du futur, le bonheur ou la tristesse ...
Les programmes qui modifient ou même créent des programmes dans la base ont été créés par des êtres humains, en particulier les règles de règles d'auto-modification. Certains comportements qui distinguent l'homme de la machine sont, l'altruisme et la volonté de comprendre les lois de la nature et les notions d'éthique et de justice sont typiquement sociales puisqu'elles impliquent les relations affectives entre individus. Si l'impulsivité et l'extrême émotion nous conduisent à prendre de mauvaises décisions, la rationalité peut aussi nous y pousser. La notion de conscience implique celles de libre arbitre et de responsabilité. De plus les caractéristiques distinctives de l'être humain sont:
1.    Il assume des risques en dehors du strictement calculable,
2.    Il a la capacité de limiter sa suprématie pour accommoder les autres,
3.    Il sort de ses propres représentations pour décrire sa nature,
4.    Il va continuellement au-delà des limites du langage pour interpréter et donner un sens.
Si nous sommes soumis à des influences de notre environnement dont nous ne sommes pas forcément conscients, c'est précisément le laps de temps entre l'intention, la volonté et la décision qui permet finalement à l'individu de ne pas agir ou agir à bonne science. Ainsi, la conscience est liée à la réflexion, qui procède selon un mécanisme d'union et de rétroaction entre la déduction et la croyance au libre arbitre, c'est l'avantage du cerveau humain face à la machine.
Les ordinateurs ont une multiplication semblable aux capacités de la partie du cerveau humain qui traite de la rationalité, le néocortex. Notre cerveau limbique est au service d'un cerveau encore plus archaïque, le cerveau reptilien. Ce dernier a été créé par nos gènes pour les servir, des molécules simples, nos gènes obéissent aux lois de la thermodynamique. On sait maintenant que le comportement humain n'est que partiellement déterminé par ses gènes. Les interactions entre chaque individu et son environnement sont également des déterminants et modifient même la structure du cerveau. Cela concerne tout le règne animal, sauf que l'aspect culturel jouerait un rôle beaucoup plus important chez les humains que chez les autres animaux, notamment à cause des capacités humaines développées par le langage.
 
L'intégration de la connaissance est nécessairement lié à un processus collectif, car aucun chercheur ne peut connaître et comprendre l'ensemble de la connaissance, y compris la de sa propre branche. Ce processus opère au sein d'un réseau mixte, peer-to-peer  et centralisé: les échanges de connaissances sont réalisés individuellement dans un réseau P2P et, d'autre part, l'intégration des connaissances est opérée globalement, ce qui nécessite nécessairement une forme de centralisation que seule notre cerveaux est capable de reproduire pour le moment.

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