L’intelligence artificielle, l'éducation et l'initiative France IA
L’intelligence artificielle, l'éducation et l'initiative France IA
Paris est un écosystème vibrant pour la
recherche et possède une des plus grand
de concentrations de talents en Europe. L’intelligence artificielle en France,
c’est 5500 chercheurs, 18 Masters, 80 petites et moyennes entreprises et 345
start-up, dont 75% créées après 2013. L’IA est soutenue par le gouvernement
avec France IA, une initiative qui a réuni tous les membres de la communauté IA
pendant 3 mois pour définir une stratégie nationale concertée sur le sujet. «Paris devient capitale de la
« Deep Tech », un secteur qui repose sur
les avancés de l’intelligence artificielle de l’apprentissage automatique et du
big data. Les métropoles
sont les lieux de mise en œuvre de l'algorithmique aujourd'hui et de
l'intelligence artificielle demain - dans la mobilité notamment -.
Multinationales/ Microsoft » lance ainsi un programme de pointe en partenariat
avec l’INRIA à Station F sur l’IA. Le but est de créer une communauté innovante
avec des startups expertes autour de l’IA accompagnée de mentor technologiques
et business, et Facebook a installé à
Paris un laboratoire « FAIRE » (Facebook Artificial intelligence
Research).
Les deep tech avec leurs innovations de rupture s'apprêtent à bouleverser l'ensemble des secteurs économiques. Les starups deep tech se basent sur les dernières avancées scientifiques nées dans les laboratoires: dans l'aéronautique et les transports mais aussi l'agriculture, l'énergie, la finance, la santé, la construction, les télécoms ou encore la distribution, elles s'appuient sur l'intelligence artificielle, les nanotechnologies, l'Internet des objets et la robotique, entre autres. Contrairement aux startuppeurs traditionnels, ces chercheurs entrepreneurs trouvent de nouvelles solutions plutôt que de fluidifier les usages existants. Le rapport annuel "The State of European Tech", publié à l’occasion de Slush 2017, révèle une puissance qui place l’Europe comme un adversaire de plus en plus important de la Silicon Valley.
Selon cette étude, publiée par Atomico à
l’occasion de Slush 2017, 19 milliards d’euros seront investis cette année dans
le secteur en Europe, dont 3,5 milliards de dollars d'investissements dans la
deep tech[1].
Depuis le début 2015, l'Europe a investi plus de 3 milliards de dollars par trimestre dans le tech, d’après le rapport. Parmi les technologies de pointe, l'IA et la blockchain placent d’ailleurs l’Europe comme la mieux placée pour obtenir un statut de leader mondial.
L’Europe
compte 5,5 millions de développeurs professionnels contre 4,4 millions pour les
États-Unis, les talents sont la clé du futur de l’économie. La demande
pour recruter les meilleurs ingénieurs et développeurs est grandissante et la
compétition s’accélère. Les start-up se concurrencent, mais aussi avec les
géants des technologies qui recrutent de plus en plus en Europe, et avec les
industries traditionnelles qui s’embarquent dans les nouvelles technologies
plus que par le passé.
L’action l’emporte aussi entre les pays à l’intérieur de l’Europe. Quatre pays arrivent en tête pour les talents de la tech: le Royaume-Uni, la France, l’Allemagne et les Pays-Bas. Le rapport révèle également un attrait croissant pour collaborer avec les sociétés traditionnelles dans la majorité des secteurs. Autre point fort de l’Europe est la régulation. Si certains la considèrent comme un frein, elle peut, au contraire, devenir un avantage compétitif à tous les niveaux. La « General Data Protection Regulation » européenne (GDPR), dont la mise en application est le 25 mai 2018, est un véritable atout pour la encadrement de la tech européenne. Mais la question de la régulation et de la réglementation au sens large doit être au cœur des discussions des gouvernements pour garantir cette compétitivité.
Reste désormais
à communiquer autour d’un étendard européen commun. Une ambition de l’Union
européenne qui mise notamment sur le CES 2018 pour asseoir ce positionnement,
au-delà des actions individuelles des différents pays.
Voir le
rapport : https://2017.stateofeuropeantech.com/
Les investisseurs se rendent compte qu'il n'y a plus beaucoup d'innovation fondamentale à attendre des start-up uniquement numériques. Même ceux qui ont réussi dans le seul univers de l'Internet s’inclinent désormais sur les mathématiques appliquées, la biologie ou la physique. Les deep tech sont assez loin d'avoir un produit commercialisable et 40 % d'entre elles nous indiquent avoir déjà sous-estimé le temps qu'il leur faudra pour y arriver. Elles ont donc besoin du soutien de financiers plus patients que les fonds de capital-risque habituels.
Des start-up font avancer la recherche
en associant, par exemple, électronique et biotechnologie ou intelligence
artificielle et les drones. Les deep tech sont bien vues des investisseurs car
elles répondent aux enjeux sociétaux et environnementaux des pays développés.
Avec leurs méthodes, elles sont plus efficientes et dépensent moins d'argent
que les grands groupes pour innover. Le chemin est long entre la preuve en
laboratoire et l'industrialisation. Le pari d'une deep tech est plus long que
celui d'une start-up du Web. Une fois que la deep tech surmonte le risque
technologique et trouve des clients, son avance en recherche la protège de ses
concurrents et pose des barrières à l'entrée sur son marché. L'intérêt pour les
deep tech est mondial, mais la France peut compter sur l'excellence de sa
recherche et l'attention de ses industriels. Les entreprises veulent passer du
buzzword à l'application concrète. Une révolution culturelle: la recherche
fondamentale et valorisation industrielle s’unissent. Si la nouvelle génération
de scientifiques aspire à lancer une start-up, la formation des chercheurs à
l'entrepreneuriat est améliorable.
Les métropoles sont les lieux de mise en œuvre de l'algorithmique aujourd'hui, de l'intelligence artificielle de demain, dans la mobilité notamment, sont des terrains privilégiés pour tester cette «régulation intelligente». Elles sont des concentrés de créativité, qui déploient déjà des politiques publiques innovantes. Elles ont les ressources et l'échelle pour que cette régulation nouvelle reste proche des attentes et des usages des citoyens-citadins-consommateurs en quête de transparence.
IA et éducation
Avec « deep learning » les
machines ont appris à apprendre, désormais, les ordinateurs s'éduquent plus
qu'ils ne se programment.
L'intelligence
des machines concurrencera la nôtre et les conséquences seront énormes sur la
médecine, le travail, l'économie, mais aussi la souveraineté de nos pays
européens. Il y a urgence à adapter notre vision de l'éducation au monde
qu'ils nous préparent car l'école, cette machine à fabriquer de
l'intelligence, n'a pas évolué depuis un siècle. Les tablettes et le code
entrent dans les salles de classe, mais le modèle n'a pas évolué, l'intuition
des pédagogues se passe de toute validation scientifique. Les tablettes et le code entrent
dans les salles de classe, mais le modèle n'a pas évolué, l'intuition des
pédagogues se passe de toute validation scientifique. (Avant d'implanter dans le
crâne des puces qui modifieront nos connaissances, il faudrait retrouver le
sens commun des dirigeantes de ce monde
qui l’a perdu). À partir de 2035
l'être humain aura le choix à implanter dans le crâne des puces qui
modifieront nos connaissances. L'avènement d'une IA supérieure pourrait
pousser le monde comme aucune invention auparavant.
Les géants de
l'informatique font émerger des cerveaux industriels moins chers que ceux
fabriqués par l'Education nationale de façon artisanale. En outre, ces
cerveaux biologiques évoluent peu, alors que l'IA voit sans cesse sa
puissance augmenter. Il faut adapter nos méthodes d'enseignement grâce aux
progrès des neurosciences, il ne s'agit pas d'apprendre à coder à tous mais d'utiliser la génétique et l'IA pour
individualiser l'enseignement, au même titre qu'ils aident déjà à trouver des
traitements sur mesure pour les patients atteints d'une maladie. Le
"Darthmouth Summer Reaserch Project on Artificial Intelligence" de
1956 est considéré comme la réunion fondatrice de l’intelligence artificielle
en tant que discipline de recherche. L’intelligence artificielle a changé le
monde parce qu’elle concerne l’essence même de l’être humain : la façon dont
il pense, réfléchit, crée, communique. Fabriquer de l’intelligence
artificielle, c’est façonner un double de l’homme augmente et plus puissant,
une nouvelle industrie émerge avec de nouveaux acteurs et celui qui dominera
sur les autres dominera sur le reste du monde !
Les chercheurs
ont fait mûrir l’informatique affinant le concept et les mécaniques des
machines capables de simuler l’intelligence humaine. En 1997, la première
manifestation de la puissance de l’IA apparaît avec le Deeper Blue,
l’ordinateur d’IBM, puis, en 2006, les mathématiciens à l’origine de la
réunion du Darmouth College de 1956 se réunissent à nouveau pour faire le
bilan des avancées réalisées. Aux côtés des chercheurs et mathématiciens, on
trouve désormais des représentants de Microsoft ou de Google, Raymond
Kurzweil, et même quelques gourous de la Silicon Valley, ils ont beaucoup de
données, de puissance de calcul et de puissance financière, ils ont pris
conscience que l’IA pouvait améliorer leur rentabilité, il y a un risque que
de nouveaux acteurs apparaissent et les fassent disparaître.
En 2010, Apple
achète l’assistant vocal Siri, avant de se pourvoir de VocallQ (assistant
virtuel) et Perceptio (reconnaissance faciale) en 2015. En 2013, Facebook
crée FAIR, son pôle de recherche en intelligence artificielle dispersé dans
trois laboratoires à travers le monde. Et en 2014, Google a pris possession
de la société DeepMind, spécialisée dans l’intelligence artificielle. Un succès
de la firme de Mountain View, DeepMind, en 2015, avec son programme AlphaGO a
entraîné un changement de paradigme, désormais l’IA est un sujet central. En
France, depuis 2016 il y a un vrai changement à ce propos.
Le
développement de l’IA est concentré dans les seules mains des investisseurs
de la Silicon Valley, pourtant, partout à travers le monde, des chercheurs
travaillent sur le sujet. L’IEEE est un organisme à but non lucratif
international qui compte plus de 400 000 membres et réfléchit notamment aux
freins qu’il faudrait mettre dans le processus de l’IA autonome. Après deux
réunions en Europe et aux États-Unis, son groupe de chercheurs veut se réunir
en Amérique latine et en Afrique pour élargir le vision des gens qui
réfléchissent aux risques et aux avantages de l’IA. Pour le groupe, quatre
leviers doivent être mis en place pour éviter la saisie ou une mauvaise
utilisation de l’IA. Une opération lancée par le gouvernement pour booster la
place de la France dans la course à l’intelligence artificielle et l’IA est
désormais une "priorité nationale" et un "sujet de géopolitique
stratégique". Les pays que sont
désormais la Chine, les États-Unis, la Russie
ou la France ont déclaré que l’IA était une priorité aussi.
La
Singularité, c’est cette intelligence artificielle qui dépasserait celle du
cerveau humain. Dans les années qui viennent, l'intelligence artificielle va
permettre d'exploiter les données de manière plus poussée pour développer un
enseignement sur mesure. La manière dont l’intelligence artificielle change
notre quotidien, le passage d’une informatique programmée par l’humain à une
informatique capable d’apprendre et d’analyser par elle-même, a un impact sur
nos vies privées et public. Les services, la santé, l’industrie ou les
transports, tous les secteurs sont traités par cette technologie.
Mais au-delà
des questions éthiques, la réalité de l’IA est à la fois plus quotidienne,
plus concrète, dans cette nouvelle ère où l’IA est maîtresse, la question de
son utilisation dans l’enseignement supérieur est indispensable:
l’intelligence artificielle peut nous permettre de mieux comprendre et de
mieux apprendre, mais aussi d’anticiper et de préparer une stratégie pour le
monde à venir. Voir « The Camp » [2]
Au début de
l’année 2016. Le professeur américain Ashok Goel, qui enseigne l’intelligence
artificielle à l’Institut de Technologie de Géorgie, aux États-Unis que son
assistante, était en réalité une intelligence artificielle. Depuis le début
du semestre, les étudiants de son cours en ligne avaient envoyé environ 10
000 messages à leur professeur, ses huit assistants humains et Jill Watson. L’intelligence
artificielle avait pris à sa charge 40 % de l’ensemble des questions et
réponses. Et aucun des élèves n’a jamais réalisé qu’il s’agissait d’une IA.
L’expérience d’Ashok Goel pourrait façonner le futur de l’éducation, elle est
déjà représentative du futur de l’éducation sur les campus connectés.
En 2012, le
site américain Online Universities, listait ainsi dix manières dont l’IA
allait réinventer l’enseignement :
La notion de
campus connecté n’est pas liée à un lieu, c’est le fait que tous les
étudiants et la communauté d’une école sont en permanence connectés. On
devrait parler donc d’apprentissage connecté. On envisage tous les domaines
de l’éducation auxquels l’intelligence artificielle pourrait s’appliquer
et le grand défi c’est d’avoir une
approche personnalisée. Les campus
devront développer les services de l’intelligence artificielle tout comme ils
ont dû adopter les ordinateurs personnels pour les étudiants et les
professeurs, le cloud, les bibliothèques de documents en ligne. En utilisant
les données récoltées sur les élèves et leurs pratiques d’apprentissage avec
une intelligence artificielle entraînée, on tend vers la conception d’un
"campus cognitif".
Aux États-Unis, l’entreprise Campus
Management a lancé Retention360, un service incluant une IA personnelle pour
les étudiants Dans des campus internationaux, ou via des cours en ligne, une
technologie similaire à celle de Skype Translator sera bientôt utilisée pour
permettre à des étudiants de différentes langues de comprendre instantanément
un professeur s’exprimant dans des différentes langues. La start-up lilloise
Lalilo grâce à une intelligence
artificielle, lutte contre l’illettrisme avec des cours et exercices
personnalisés. Domoscio, une start-up créée en 2013, présente en France, en
Espagne et au Royaume-Uni, utilise la recherche en sciences cognitives, en
big data en intelligence artificielle pour proposer des parcours
personnalisés permettant aux élèves d'avoir un retour sur leur apprentissage,
leurs lacunes et leurs réussites.
En France,
l'utilisation de l'intelligence artificielle pour l'éducation commence à
apparaitre, l'application AppScho, a dressé en 2016, une liste de 180
start-up françaises qui essaient de mêler éducation et technologique
("Edtech") en utilisant, souvent, l'intelligence artificielle.
Seulement 17 % de ces innovations se concentrent sur l'enseignement
supérieur. Le secteur de l’éducation avec le plan d'investissement de 1,5
milliard d'euros de la stratégie "France IA", pourra bénéficier des
investissements.
Le
chercheur français Yann Le Cun travaille depuis les années 1980 sur
l’apprentissage automatique (machine learning) et l’apprentissage profond
(deep learning): la capacité d’un ordinateur à reconnaître des
représentations (images, textes, vidéos, sons) à force de les lui montrer, de
très nombreuses fois. En 2013, Yann Le Cun est invité par Mark Zuckerberg à
rejoindre Facebook pour créer et diriger le laboratoire d'intelligence
artificielle FAIR «Facebook Artificial Intelligence Research » à New York,
Menlo Park et depuis 2015 à Paris, notamment pour travailler sur la
reconnaissance d'images et de vidéos. Il avait précédemment refusé une
proposition similaire de la part de Google. En 2016, Yann Le Cun est le
titulaire de la chaire « Informatique et sciences numériques » du Collège de
France.
|
Initiative France IA.
À la demande du gouvernement, experts,
entrepreneurs, chercheurs et spécialistes de la révolution numérique ont
planché, pendant deux mois, pour développer une véritable stratégie pour la
France. Leur rapport, contenant une cinquantaine de propositions a pour
objectif d’affirmer le leadership
mondial de la France dans l'intelligence artificielle.
Les propositions tournent autour de domaines: l'investissement dans la
recherche et développement ; la formation aux nouveaux enjeux et métiers, et ce
dès l'école primaire ; le transfert des technologies au service du
développement économique; la mise en place d'une «stratégie industrielle» pour
intégrer l'IA dans chaque filière ; et la poursuite du débat public pour
faciliter la compréhension des enjeux sociétaux et économiques par les
citoyens. Ces recommandations seront pilotées par un comité stratégique Francia
(rassemblant les sphères académique, scientifique, économique et la société civile)
créée en 2017. Sept secteurs prioritaires sont prioritaires: la construction
automobile (avec le véhicule autonome), la problématique de la relation client,
le secteur de la finance, celui de la santé, des énergies renouvelables, de la
robotique et de l'éducation numérique.
La France dispose d'un réseau de plus de
250 équipes de recherche en IA pure et d'un total d'environ 5300 chercheurs,
dont plus de 4000 répartis en dehors de la région parisienne, avec une grande
diversité des domaines de recherche, de l'apprentissage automatique à la
robotique, en passant par l'interaction homme/machine, l'éthique ou le droit de
l'IA. Le pays dispose aussi de 18 mastères spécialisés en IA, qui comptent plus
de 1000 étudiants. Au niveau économique, plus de 200 startups ont été
identifiées, ainsi que de nombreux laboratoires publics et privés. La qualité
mondialement reconnue des ingénieurs et scientifiques français est d'ailleurs
la raison de l'installation des centres de R&D de plusieurs
multinationales, dont Facebook ou encore Sony. La France, avec son abondant tissu
de laboratoires et d'entreprises, au premier rang les startups, dispose de tous
les atouts nécessaires pour anticiper et exploiter le potentiel de progrès
scientifique, social et économique porté par l'intelligence artificielle [3].
Dix propositions phares:
|
Le rapport entend donner au prochain
gouvernement tous les outils pour ne pas perdre de temps et Emmanuel Macron a
inscrit dans son programme la définition d'une «stratégie nationale» sur l'IA[4].
Écosystèmes d’innovation ouverte et disruptive
[1]
https://technologiesdelaconnaissance.blogspot.fr
https://laura-garcia-vitoria.blogspot.fr/2016/12/leffronterie-de-la-silicon-valley.html?m=0
L’effronterie de La Silicon Valley
https://laura-garcia-vitoria.blogspot.fr/2016/08/lascension-de-lia-europeenne.html?m=0
L’ascension de l’IA européenne
https://laura-garcia-vitoria.blogspot.fr/2012/12/lhorizon-des-echanges-en-2013.html
L’horizon des échanges en 2013
https://laura-garcia-vitoria.blogspot.fr/2012/12/dialogue-sur-lhumanisme-de-demain_9.html
Dialogue sur l’humanisme de demain
[2] Dans
l’ouvrage : Et le monde devient laboratoire : Smart cities, french
tech et living labs ISBN-10:
2701318955 - ISBN-13: 978-2701318950 - https://www.unitheque.com/Livre/berger_levrault/Smart_cities_french_tech_et_living_labs-88815.html - https://livre.fnac.com/a9125576/Ajm-Loechel-Smart-cities-French-tech-et-living-labs -
https://www.leslibraires.fr/livre/8993056-smart-cities-french-tech-et-living-labs-et-l--loechel-andre-jean-marc-berger-levrault
[3] 774 millions de dollars c’est le montant
total investi dans les start-up de l’intelligence artificielle en Europe en
2016 selon une analyse de Serena Capital. C'est un sujet important car il
permet de réécrire tous les aspects de la vie. Cela génère beaucoup de
potentiel pour résoudre de nombreux problèmes, mais cela crée aussi des
dangers. Par ailleurs, 15,7 milliards de dollars devrait générer le secteur de
l'intelligence artificielle d'ici à 2030, soit un accroissement du PIB mondial
de 14 %. Or seuls 13,5 % des emplois dans l'intelligence artificielle sont
aujourd'hui occupés par des femmes. Isoler les femmes de cette révolution
technologique pourrait faire reculer l'égalité femmes-hommes en accentuant les
stéréotypes, sous prétexte de neutralité mathématique, mais l'IA n'est pas
neutre. Une intelligence artificielle ne se construit qu'en fonction de la base
de données à laquelle elle a accès et intègre nécessairement les biais de ses
créateurs. Ne pas féminiser les métiers liés à l'intelligence artificielle,
c'est recréer les biais et les stéréotypes de notre société actuelle et de
construire un futur toujours plus inégalitaire.
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