Les technologies sécuritaires
Le monde est devenu plus dangereux : le
terrorisme, la criminalité organisée et la piraterie sont à l’origine de
l’essor que connaissent les technologies sécuritaires. Dans des secteurs des
technologies sécuritaires les entreprises allemandes sont considérées comme
leaders internationaux pour ce qui est des systèmes de sécurité des frontières
et des installations de contrôle des aéroports. Ce sont surtout les petites entreprises
high tech qui se distinguent par leurs produits innovants. C’est le cas de la
société Microfluidic ChipShop qui développe actuellement un système capable
d’établir en l’espace de deux heures un profil ADN presque complet, permettant
d’identifier une personne.
Thales, société électronique française dédiée au
développement des systèmes d'information et de services pour l'aérospatiale, la
défense et la sécurité, se positionne comme un leader des technologies
sécuritaires expérimentés à Mexico, vient d’acquérir Guavus, une PME américaine
de la Silicon Valley, spécialisée dans l'analyse des données en temps
réel.
En effet, le Big Data et les algorithmes sont en train de
faire passer la vidéosurveillance dans une nouvelle dimension, les caméras sont
de plus en plus performantes : haute définition, mobilité pour balayer des
scènes à 360 degrés, intelligence avec la reconnaissance spatiale… Mais ensuite
il faut restituer des données pour détecter des comportements anormaux ou
suspects. Puis une plate-forme commune de partage des informations doit livrer
l'alerte en temps réel aux équipes de sécurité pourvois d'objets connectés.
Dans un contexte marqué par les attentats, le nombre de
communes utilisant la vidéosurveillance progresse inéluctablement. Plus de 80 %
des villes moyennes ont installé des caméras. Ce développement s'accompagne
d'un bond technologique ouvrant la voie à de nouvelles utilisations, comme la
reconnaissance faciale, caméras prédictives, capteurs de présence, détecteurs
de coups de feu…
L’avenir de la sécurité passe par des solutions techniques et
les réseaux 3 G et 4 G facilitent l’installation des caméras. À court terme,
l’alliance de l’humain et de l’électronique modifie déjà l’achat des
prestations. La question de la protection des libertés publiques fait l’objet
de débats controversés, la CNIL n'accepte pas le croisement des fichiers et des
caméras. Le gouvernement n'a pas autorisé ce type d'expérimentation pour une
collectivité.
Les algorithmes prédictifs promettent d’aider les forces de
police à anticiper les crimes et délits. Les résultats laissent encore à
désirer, en effet, les algorithmes de police prédictive sont accablants,
mais les industriels continuent
d'avancer sur le terrain de la sécurité prédictive.
L’État ne peut pas tout supporter et il incite les
entreprises à mettre en place une surveillance. La sécurité privée a un rôle
élevé mais complémentaire aux forces publiques, elle n’a pas vocation à
intervenir. Lorsque le privé repère des mouvements suspects il rapporte ce
qu’il a vu, il est nécessaire une collaboration entre les deux. Les grand groupes
industriels, en particulier dans le secteur de la défense, sont sensibilisés,
mais dans d’autres secteurs de l’économie non.
La vidéosurveillance
sur IP est venue
compléter la vidéosurveillance analogique, qui équipe encore la majorité des
installations. Elle fonctionne avec les mêmes composants (caméras, moniteur,
enregistreur, câbles) mais passe par un réseau informatique:
·
les
caméras IP sont installées sur un réseau IP (Intranet, Internet, LAN -réseau
local-, CPL -courant porteur en ligne, c'est-à-dire les prises électriques - ou
VPN...) et reliées à un serveur de vidéosurveillance central: elles capturent
les images et les acheminent vers le réseau;
·
le
serveur de vidéosurveillance est équipé d'un logiciel qui est le cœur du
système, récupère les images et les stocke sur disque dur.
Elle envoie les images
captées via internet sur un routeur. La transmission peut s’effectuer en Wi-Fi,
ce qui supprime l’installation de câbles. La surveillance peut se faire à
distance depuis n’importe quel ordinateur. Elle permet de multiplier les
caméras et de reconfigurer le dispositif de surveillance en fonction du niveau
d’alerte ou de la valeur des stocks. Les données numériques en flux ou stockées
peuvent être ensuite traitées par des logiciels qui définiront des anomalies ou
alertes. L’installation doit être déclarée au comité d’entreprise et à la Cnil.
L’analyse en temps réel
des images, la détection automatique d’intrusion, de faits anormaux,
reconnaissance faciale. Les algorithmes se greffent sur les images des dispositifs de
vidéosurveillance pour assister les opérateurs. Ces logiciels permettent
d’accélérer la levée de doute pour
mobiliser instantanément les forces de l’ordre. Ces technologies de décryptage
d’images sont développées depuis dix ans. Les développements très importants
des capteurs d’images CCD «charge coupled device», des circuits intégrés pour
le traitement d’image et l’accroissement des performances des
micro-ordinateurs, permettent l’introduction du traitement d’images en temps
réel comme moyen de contrôle ou de mesure dans le domaine industriel. Cette
technique présente des avantages, ainsi, le contrôle d’aspect en temps réel et
le contrôle dimensionnel sans contact sont des applications directes du traitement
d’images en temps réel.
En ce qui concerne les
drones, la sécurité
et la maintenance des installations sont des applications efficaces. La SNCF a
testé des drones pour de la surveillance de la maintenance. Les drones
permettent de parcourir de grandes distances, mais sont encore dotés d’une
faible autonomie et les ballons peuvent surveiller un site en continu.
Quant au robot
patrouilleur de la
start-up EOS Innovation, dédié à la surveillance des entrepôts, est en service
sur l’un des sites français d’ID Logistics. EOS Innovation est une startup de
la région de Paris, créée en 2010 du secteur Électronique & Composants –
Drone qui conçoit, fabrique et commercialise « e-vigilante », robot
de surveillance dédié aux entrepôts. Mobile, autonome et polyvalent,
e-vigilante réduit les risques par une détection préventive accrue et il
réalise des rondes sur un périmètre assigné et optimise les levées de doute.
C'est un produit complémentaire aux outils de surveillance et aux agents, qui
s'intègre dans la prestation de sécurité proposée par la société de
surveillance.
Dubaï utilise un humanoïde conçu par l'espagnol PAL Robotics,
qui s'appuie en partie sur le système d'intelligence artificielle Watson de
Google, sait enregistrer des plaintes, dresser des amendes et scanner des
visages.
L'abondance des données de l'Internet associée aux puces de
calcul ultra-performantes dérivées des systèmes de vidéographie (les GPU ou
processeurs graphiques), au stockage illimité et aux progrès dans la simulation
du cerveau humain par des algorithmes (réseaux neuronaux) et la vision
artificielle est un domaine de privilège de l'IA, les performances humaines
dans la reconnaissance d'images ont été dépassées par l'IA et ces progrès suscitent de l'enthousiasme et
de l'anxiété. Notre intelligence naturelle continuera de se développer grâce à
l'intelligence artificielle?
L'IA n'a pas d'intuition ni de créativité pour imaginer et
produire comme un humain, ni de sentiments ou d'émotion, elle n'a pas la force
d'aimer!
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