Transhumanisme et technologies de l’intelligence
Des origines du transhumanisme à homme augmenté
La nouveauté de la révolution d’aujourd’hui ne réside pas dans l’utilisation de la rationalité elle-même mais dans l’utilisation inédite des mathématiques jointe à la nécessité d’une expérience empirique pour appréhender les lois de la Nature. Pour la première fois dans l’histoire de la pensée, l’approche philosophique et métaphysique ne serve dans la compréhension de la réalité matérielle. Néanmoins, dans le système méthodique développé par Descartes la réintégration d’une dimension métaphysique était nécessaire pour garantir la véracité de nos connaissances. En d’autres termes, une pensée cartésienne fidèle à son origine devrait reconnaitre une dimension transcendantale en l’homme qui fonde son acte de connaissance en vérité. En l’homme un une dimension immatérielle qui coexiste avec une dimension matérielle. Avec Descartes, soit que l’on nie ou minimise les vérités scientifiques, soit que l’on fustige les discours théologiques. L’articulation entre les deux semble appartenir à un passé révolu, celui de l’enfance de l’humanité, le progrès de l’esprit humain ne pouvant que se départir d’une telle articulation magico-mythologique caractéristique du monde de l’enfant or la période actuelle, qui s’oriente vers le Trans humanisme, en est incontestablement le résultat le plus abouti.
Aux sources de
l’idéologie Trans humaniste, la première grande « révolution » qui fonde toute
l’idéologie de la Renaissance est l’Humanisme,
il s’agit d’une manière toute nouvelle de concevoir le monde et l’homme au sein
de ce monde. Il constituera la pierre angulaire, le premier grand pas
fondateur, de toute la construction idéologique Trans humaniste. Néanmoins, à
l’aube du XVIème siècle, un philosophe italien le comte Jean Pic de la
Mirandole (1463-1494), développa une pensée sur l’homme radicalement distincte
du discours ecclésial en vigueur dans la Kabbala. Un retournement s’opère dont
les conséquences nous atteignent aujourd’hui encore et façonne notre manière de
penser la vie et l’homme.
La kabbale c’est la
transformation du monde par le calcul, cette transformation numérologique du
monde vise à le «réparer» et au XXe siècle, cette approche a été relancée par
la cybernétique, coupelle commun de l’ingénierie sociale et du Trans humanisme qui écrase les différences qualitatives pour
ne laisser subsister que des différences quantitatives (Au début des années
1990, Wall-Street avait déjà une vision
entièrement numérique et numérologique du monde). Évidemment, cette approche
des choses en termes de calcul mathématique ne se réduit pas à la kabbale, on
la trouve aussi chez Pythagore et en outre c’est une tendance profonde de
l’esprit humain. Le théocentrisme incontesté et incontestable qui fondait tous
les grands systèmes philosophiques de l’Antiquité et du Moyen-âge, Pic de la
Mirandole va le retourner complètement : ce n’est plus l’homme qui remet sa
destinée entre les mains de Dieu, mais Dieu qui remet à l’homme le choix de son
devenir dans une liberté et une indétermination innée. Ce n’est plus Dieu qui
se situe au centre du processus, mais l’homme. Désormais l’Humanité prend
définitivement distance du théocentrisme de toutes les périodes précédentes.
Nous entrons dans l’anthropocentrisme de la Renaissance qui prépare déjà le
Transhumanisme.
C’est en 1486 que Pic
de la Mirandole rédige le texte que l’éditeur de Strasbourg, en 1504,
intitulera Discours de Pic de la Mirandole, comte de Concordia, sur la dignité
de l’homme. Dans cette œuvre Mirandole alors âgé de 23 ans, met en exergue les
valeurs principales qui caractériseront l’Humanisme de la Renaissance:
l’essence et la dignité de l’homme. Pour lui, l’essence humaine est d’être
indéterminée parce qu’elle est toute chose. En d’autres termes, l’homme
contient en lui-même toutes les essences de la nature sans être défini par
aucune d’elles, c’est par un acte libre et volontaire qu’il se détermine. Le
parfait artisan (la Déité) prit donc
l’homme au milieu du monde[1] Si
l’indétermination de son devenir caractérise la nature de l’homme de la
Renaissance, elle ne nie pas pour autant sa finitude, ses limites qui prennent
corps à partir du moment où il a fait choix de sa destinée : «L’homme est un
infini de puissance qui se finitise dans ses actes. L’homme n’est pas Dieu, il
n’en est que l’image. La dignité de l’homme de la Renaissance consiste donc en
son indétermination ontologique et en son libre arbitre par lequel il se
détermine. Néanmoins, l’existence humaine n’est pas dénuée de finalité. Elle
consiste en la vision intérieure des réalités divines par la lumière de la
théologie. Aussi est-ce par l’exercice
de la raison philosophique et la pratique de la morale de l’équilibre que l’homme
atteint les rives harmonieuses du divin. Il affirme en effet
: « lorsque la force de nos passions sera réduite par la morale à de
justes proportions, de façon à résonner dans une harmonie inaltérable, et
lorsque grâce à la dialectique notre raison progressera en rythme, alors,
transportés par la fureur des Muses, nous nous enivrerons d’entendre
intérieurement l’harmonie céleste»
L’acte philosophique et
la morale de l’équilibre constituent donc, selon Mirandole, la voie royale pour
atteindre la destinée mystique de l’humain. Mais l’apport le plus étonnant du
jeune philosophe consiste en l’effort d’unification des écoles philosophiques
afin de fonder une paix théologique et philosophique, fondement de toutes les
autres paix, morales et politiques.
L’homme de demain sera « augmenté »
grâce au progrès technique ses capacités mentales et physiques seront
démultipliées :
1. La vue. - Il est
déjà possible de redonner la vue à des aveugles grâce à des implants rétiniens
électroniques placés dans le cerveau.
L’approche la plus novatrice, l’optogénétique, repose sur le génome
d’une algue qui est capable de se déplacer naturellement vers la lumière. Les
chercheurs souhaitent donc utiliser son système visuel pour le transférer chez
un patient. À terme, les neurones du déficient visuel pourront exprimer la même
protéine qui rend l’algue sensible à la lumière.
2. La circulation
sanguine. - Un fluide synthétique coule dans les veines de l’homme
bionique, des chercheurs prévoient déjà
l’utilisation de capsules capables de nettoyer le sang. Ils envisagent aussi
d’accroitre sa capacité de transport en oxygène en s’inspirant d’un ver de
sable, dont l’hémoglobine est 50 fois plus efficace que la nôtre.
3. Les os et
articulations. - Les capacités des prothèses du futur n’ont de limites que
celles de l’imagination humaine. Le membre bionique pourrait se démocratiser
non plus chez les amputés, mais chez ceux qui souhaitent éviter les fractures,
courir plus vite, sauter plus haut ou nager.
4. Le cerveau. - Grâce à l’hybridation de nos cerveaux avec
des nano-composants électroniques, disposer d’un pouvoir inimaginable. La majorité de nos pensées ne sera bientôt
plus d’origine biologique. Elles émaneront d’un « cloud », un nuage artificiel
en réseau, dans lequel nous pourrions puiser des informations. Notre cerveau
augmenté par des implants sera aussi capable d’effacer des mauvais souvenirs ou
d’en immortaliser d’autres et la lutte contre les maladies neurodégénératives
peut passer par un remplacement des zones du cerveau défectueuses par des
prothèses microélectroniques.
5. Les organes vitaux.
- L’exploitation des cellules-souches permettra de fabriquer des organes in
vitro à l’aide d’imprimantes 3D, tels que le cœur, le poumon, ou le rein. Il
s’agit de cellules naturelles programmées pour se multiplier indéfiniment et qui
peuvent donner naissance à tous les organes et tissus de du corps humain.
6. La peau. - Grâce à
une bio imprimante 3D, une équipe française est déjà parvenue à imprimer un
fragment de peau à partir de différents types de cellules humaines cultivées in
vitro. On peut donc imaginer la
fabrication d’une peau intelligente, intégrée à l’épiderme abrité de puces et
ultrarésistante, elle pourrait établir un tatouage électronique qui informerait
sur notre état de santé général.
7. Les cellules. - Des
thérapies seront développées pour réduire l’oxydation des cellules, responsable
du vieillissement. Le cœur de ces recherches porte sur les mitochondries, ces
petits organites présents dans les cellules, dont elles constituent le réacteur
énergétique. En maintenant ces mitochondries dans un état sain, les chercheurs
pensent pouvoir endiguer la mort des cellules, voire les rajeunir. Cela peut
passer par l’injection d’une molécule spécifique (NAD) ou l’activation de
certains gènes. En laboratoire, des souris ont retrouvé une vigueur musculaire
de souriceau et gagné 40 % de vie en plus grâce à ces techniques.
Les neurotechnologies
sont révolutionnaires en ce qu'elles bousculent l'ordre social, à terme, un
être humain qui refuserait d'être hybridé avec des circuits électroniques
serait guère compétitif sur le marché du travail?
[1]
«Je ne t’ai donné ni place
déterminée, ni visage propre, ni don particulier, Ô Adam, afin que ta place,
ton visage et tes dons, tu les veuilles, les conquières et les possèdes par
toi-même. La nature enferme d’autres espèces en des lois par moi établies. Mais
toi, que ne limite aucune borne, par ton propre arbitre, entre les mains duquel
je t’ai placé, tu te définis toi-même. Je t’ai mis au milieu du monde, afin que
tu puisses mieux contempler autour de toi ce que le monde contient. Je ne t’ai
fait ni céleste ni terrestre, ni mortel ni immortel, afin que, souverain de
toi-même, tu achèves ta propre forme librement, à la façon d’un peintre ou d’un
sculpteur. Tu pourras dégénérer en formes inférieures, comme celles des bêtes,
ou bien, par décision, de ton esprit, être régénéré, atteindre les formes
supérieures, qui sont divines»
Le combat médical homme-machine, le médecin de demain
En consumant des
millions de données, la machine est capable d’évaluer un diagnostic médical de
façon plus fiable qu’un médecin. Watson diagnostique un cancer du poumon avec
un taux de réussite de 90% contre 50% pour un médecin. Des chercheurs ont fait
la démonstration d’un logiciel capable de diagnostiquer un cancer du sein à
partir de photos de ganglions lymphatiques avec un taux de réussite de 92%.
L’analyse les clichés médicaux décèle des fractures avec une efficacité trois fois
supérieure à celle d’un radiologue avec un taux d’erreur moyen de 10 à 15%.
En 2016, une patiente
avec une forme grave de leucémie dont le cancer résiste à la chimiothérapie
préconisée s’est présentée à l’hôpital, l’équipe a fait appel à Watson pour résoudre
ce problème, un amas d’informations est rentré dans la machine (profil
génétique y compris les mutations possibles, revues d’essais cliniques et plus
de 20 millions d’études d’oncologie). En moins de 10 minutes, Watson a
découvert la pathologie de la malade: une anomalie dans la moelle osseuse.
À Sophia
Antipolis (Nice), on développe un algorithme prédisant l’efficacité des
médicaments contre la schizophrénie à partir d’une simple prise de sang. En
Californie, des chercheurs ont mis au point un système qui analyse la voix et
les visages des soldats de retour de mission pour déterminer s’ils souffrent de
stress post-traumatique. Google, avec sa division IA DeepMind, a noué des
partenariats avec plusieurs hôpitaux londoniens pour tester son logiciel de
diagnostic. Apple a ouvert une plateforme Research Kit à destination des
chercheurs. Sophia Genetics améliore la fiabilité des diagnostics, CardioLogs
interprète les électrocardiogrammes et DreamUp Vision dépiste des maladies de
l’œil liées au diabète. Google a annoncé en 2016 une nouvelle
fonctionnalité à son moteur de recherche, en tapant ses symptômes, l’internaute
aura accès à une liste de causes probables et une suggestion d’automédication
si cela ne requière la visite d’un médecin.
La quantité de données médicales double tous les 5 ans. Les médecins n’ont
simplement pas le temps de lire chaque revue pour se tenir à jour et être au
courant des plus récentes avancées. Watson, lui, est capable de lire 60
millions de pages texte à la seconde et pourrait donc aisément leur venir en
aide. En combinant les données du dossier d’un patient et la littérature
médicale, les diagnostics en seraient améliorés.
Un test a été réalisé
au Memorial Sloan-Kettering Cancer Center de New York. Watson a ingéré plus de
600 000 données médicales, deux millions de pages issues de revues spécialisées
ou de la recherche, les dossiers de 1,5 million de patients. Bref, il a acquis
une quantité de connaissances qu’aucun humain ne pourra jamais égaler. Et au
final Watson a pu diagnostiquer un cancer du poumon avec un taux de succès de
90 %, contre 50 % à peine pour un médecin. En radiologie, le super-ordinateur a
même pu détecter sur des IRM des anomalies imperceptibles à l’œil humain.
Watson est conçu pour
assister les médecins, il leur suggère les traitements les mieux adaptés et
leur apporte un supplément d’informations nécessaire à leur prise de décision.
On prédit ainsi que les robots devraient remplacer 80 % des médecins dans le
futur.
L’intelligence émotionnelle, qui différencie le bon médecin du mauvais, échappe
encore beaucoup à nos ordinateurs. On est d’ailleurs très mal à l’aise avec une
machine qui pose un diagnostic médical. Parallèlement, la vision de la médecine
se modifie. Les différentes études sur l’effet placebo mettent en lumière
l’importance du rapport émotionnel entre le médecin et son patient dans
le processus de guérison. De la même manière, après des décennies d’analyse
verticale du fonctionnement de l’organisme, la recherche fait de plus en plus
la place à une vision systémique, globale, de l’organisme. Plus que des
remplaçants les robots et l’informatique vont devenir, pour le moment, les
meilleurs assistants des médecins.
- Les
ordinateurs sont peut-être très bons pour mémoriser des données, mais pas
dans le dialogue avec les personnes, les patients décrivent leurs
symptômes de manière différente selon leur personnalité, un médecin qui
connaît bien son patient serait plus à même de poser un meilleur
diagnostic?
- L’intelligence
artificielle pourrait-elle être supérieure à l’intelligence humaine?
À partir du moment où la machine peut se reprogrammer elle-même et où nous
ne comprenons plus ce qui est en train de se passer, la IA peut
parfaitement faire des choses dont les hommes ne sont pas capables.
L’ordinateur et l’homme sont les deux opposés les plus intégraux qui
existent. L’homme est lent, peu rigoureux et très intuitif, l’ordinateur
est extraordinairement rapide, très rigoureux et … peut être + intelligent
?
- L’intelligence
artificielle montre chaque jour des capacités d’analyse de plus en plus
fines. Certaines disciplines médicales deviennent obsolètes. Celles basées
sur l’analyse de signaux telles que la radiologie, la pathologie voire la
dermatologie pourraient être automatisées. Mais pour cela il faut ouvrir
les données!
La quantité de données médicales double tous les 5 ans. Les médecins n’ont simplement pas le temps de lire chaque revue pour se tenir à jour et être au courant des plus récentes avancées. Watson, lui, est capable de lire 60 millions de pages texte à la seconde et pourrait donc aisément leur venir en aide. En combinant les données du dossier d’un patient et la littérature médicale, les diagnostics en seraient améliorés.
L’intelligence émotionnelle, qui différencie le bon médecin du mauvais, échappe encore beaucoup à nos ordinateurs. On est d’ailleurs très mal à l’aise avec une machine qui pose un diagnostic médical. Parallèlement, la vision de la médecine se modifie. Les différentes études sur l’effet placebo mettent en lumière l’importance du rapport émotionnel entre le médecin et son patient dans le processus de guérison. De la même manière, après des décennies d’analyse verticale du fonctionnement de l’organisme, la recherche fait de plus en plus la place à une vision systémique, globale, de l’organisme. Plus que des remplaçants les robots et l’informatique vont devenir, pour le moment, les meilleurs assistants des médecins.
Les projets de la NASA
Le Projet
Alien Minds de la Nasa prévoit de remplacer les astronautes par des robots
humanoïdes plus adaptés aux environnements hostiles, plus résistants et
moins chers.
Les chercheurs du SETI observent les étoiles à la recherche de signes révélant la présence de civilisations aliens.
Un astéroïde transformé en vaisseau spatial. Le projet prétende transformer un astéroïde entier en utilisant les matériaux présents sur l'astéroïde en question: un engin robotisé serait envoyé sur un astéroïde, minerait ses ressources et les utiliserait pour construire des versions simples des instruments nécessaires pour le piloter, il pourrait ainsi aller se placer en orbite afin de servir de point de rendez-vous pour les futures missions d'exploration.
Des microbes pour recycler les circuits imprimés sur Mars ou le "recyclage bio des circuits". Il s'agit de recycler les circuits électroniques qui seront embarqués dans les vaisseaux qui iront sur Mars, et sur les éventuelles bases lunaires. Le modèle consisterait à utiliser des microbes spécialisés pour récupérer les métaux sur les circuits, puis les utiliser comme une sorte de bio-encre pour en imprimer à nouveau.
Un char à voile sur Vénus. Il s'agit d'aller à la surface de la jumelle infernale de la Terre qui a une température de 480 degrés et une pression atmosphérique 93 fois supérieure à celle de la Terre. Un petit robot nommé Zephyr serait propulsé grâce à une voile, ce qui laisserait toute l'énergie solaire captée disponible pour les instruments de bord. Il faudrait l'envoyer dans une région relativement plate de la planète.
Un sous-marin dans les océans d'hydrocarbures de Titan. Titan a des mers et des lacs, comme la Terre mais ils ne sont pas composés d'eau, mais de méthane et d'éthane. Un environnement unique dans le système solaire, qui pourrait nous renseigner sur les débuts de la vie. Il s’agit, d'y envoyer une sonde qui emporterait un sous-marin robot bardé d'instruments scientifiques capable de se déplacer dans les mers d'hydrocarbures. L'appareil doit pouvoir supporter l'immersion dans de tels liquides, mais tous ses appareils doivent pouvoir résister au froid intense qui règne sur Titan (-179 degrés en moyenne). Le "Titan Sub" pourrait être envoyé seul, ou dans un "tir groupé" avec un véhicule roulant chargé d'explorer la terre ferme de Titan. Le sous-marin pourrait servir de tête de pont pour d'autres.
Un voyage dans l'espace en dormant. Les passagers du vaisseau spatial ne seront pas congelés, mais ils pourraient être plongés dans un sommeil proche de celui des animaux qui hibernent. La méthode consisterait à diminuer légèrement la température du corps et à nourrir les astronautes par intraveineuses. L’objet est de réduire notablement la charge nécessaire pour un voyage vers Mars. Les astronautes endormis auraient besoin de beaucoup moins de place et surtout de beaucoup moins d'eau et de nourriture. Moins de poids à envoyer dans l'espace.
Les chercheurs du SETI observent les étoiles à la recherche de signes révélant la présence de civilisations aliens.
Un astéroïde transformé en vaisseau spatial. Le projet prétende transformer un astéroïde entier en utilisant les matériaux présents sur l'astéroïde en question: un engin robotisé serait envoyé sur un astéroïde, minerait ses ressources et les utiliserait pour construire des versions simples des instruments nécessaires pour le piloter, il pourrait ainsi aller se placer en orbite afin de servir de point de rendez-vous pour les futures missions d'exploration.
Des microbes pour recycler les circuits imprimés sur Mars ou le "recyclage bio des circuits". Il s'agit de recycler les circuits électroniques qui seront embarqués dans les vaisseaux qui iront sur Mars, et sur les éventuelles bases lunaires. Le modèle consisterait à utiliser des microbes spécialisés pour récupérer les métaux sur les circuits, puis les utiliser comme une sorte de bio-encre pour en imprimer à nouveau.
Un char à voile sur Vénus. Il s'agit d'aller à la surface de la jumelle infernale de la Terre qui a une température de 480 degrés et une pression atmosphérique 93 fois supérieure à celle de la Terre. Un petit robot nommé Zephyr serait propulsé grâce à une voile, ce qui laisserait toute l'énergie solaire captée disponible pour les instruments de bord. Il faudrait l'envoyer dans une région relativement plate de la planète.
Un sous-marin dans les océans d'hydrocarbures de Titan. Titan a des mers et des lacs, comme la Terre mais ils ne sont pas composés d'eau, mais de méthane et d'éthane. Un environnement unique dans le système solaire, qui pourrait nous renseigner sur les débuts de la vie. Il s’agit, d'y envoyer une sonde qui emporterait un sous-marin robot bardé d'instruments scientifiques capable de se déplacer dans les mers d'hydrocarbures. L'appareil doit pouvoir supporter l'immersion dans de tels liquides, mais tous ses appareils doivent pouvoir résister au froid intense qui règne sur Titan (-179 degrés en moyenne). Le "Titan Sub" pourrait être envoyé seul, ou dans un "tir groupé" avec un véhicule roulant chargé d'explorer la terre ferme de Titan. Le sous-marin pourrait servir de tête de pont pour d'autres.
Un voyage dans l'espace en dormant. Les passagers du vaisseau spatial ne seront pas congelés, mais ils pourraient être plongés dans un sommeil proche de celui des animaux qui hibernent. La méthode consisterait à diminuer légèrement la température du corps et à nourrir les astronautes par intraveineuses. L’objet est de réduire notablement la charge nécessaire pour un voyage vers Mars. Les astronautes endormis auraient besoin de beaucoup moins de place et surtout de beaucoup moins d'eau et de nourriture. Moins de poids à envoyer dans l'espace.
Une base en
béton lunaire. S'installer sur une autre planète et pouvoir construire des
habitations sans avoir à importer tout le matériel de la Terre c’est
l’objectif. Un projet qui associe robots constructeurs et fabrication d'une
sorte de "béton lunaire" à partir du régolithe, la
"poussière" du sol de la Lune. Avec ce matériau, les robots
fabriqueraient les bâtiments grâce à une technique semblable à l’imprimante 3D.
Des murs, des dômes de protection contre les radiations et des routes
pourraient être construits automatiquement, avec une technique peu onéreuse
puisqu'elle utiliserait les matériaux présents en abondance sur le site.
Un projet de ballon pour parcourir l'atmosphère d'azote (95%) et de méthane de Saturno. Afin d'étudier la chimie unique qui règne sur le satellite de Saturne on envoie un ballon ou éventuellement un atterrisseur qui serait porteur d'un petit drone, de moins de 10 kilos. Le drone se détacherait du ballon pour aller prendre des mesures au plus près du sol, et pourrait retourner sur son "vaisseau-mère" pour se recharger avant de repartir lorsqu'un nouveau terrain d'études intéressant aurait été trouvé. Il serait même possible d'avoir les instruments d'analyse sur le ballon, avec un mécanisme de transfert des échantillons à partir du drone lorsqu'il viendrait se recharger.
Un robot "superball" qui rebondit sur d'autres planètes. Il s'agit de fabriquer de petits robots capables d'atterrir sur à peu près n'importe quelle surface planétaire sans avoir besoin de parachutes. Des systèmes rigides avec des câbles souples, ou des structures dont l'équilibre et la solidité générale ne dépendent pas de la résistance des matériaux qui les composent. La structure de ces "robots superballs" leur permet d'absorber le choc du contact avec le sol, et ils peuvent atterrir dans n'importe quelle position. Une fois arrivés, ils peuvent se déplacer, et sont tout-terrain.
Des microbes pour "terraformer" Mars ou l'écopoïèse, qui correspond à l'installation sur une autre planète d'un écosystème à l'échelle microbienne. Une sonde atterrirait sur un site contenant de l'eau et entourerait une portion de sol martien, l'isolant totalement pour éviter de contaminer la planète.
L'échantillon de sol et d'eau serait alors exposé à certains micro-organismes extrêmophiles (capable de vivre dans des conditions très difficiles) venus de la Terre, et soigneusement sélectionnés. Le but de l'expérience est d'étudier les conditions de développement de ces organismes.
L'araignée bâtisseuse de l'espace. Vous envoyez en orbite les matériaux de construction sous forme brute et compacte, donc faciles à expédier par fusée. Ajoutez des instructions programmées pour assembler l'objet final, et SpiderFab s'occupe du reste. Il devient alors possible de construire des objets de très grande taille, comme des panneaux solaires extrêmement larges, ou encore des télescopes géants, et ce grâce à un robot-constructeur qui ressemble à une araignée, avec des outils différents sur chaque "patte".
Un projet de ballon pour parcourir l'atmosphère d'azote (95%) et de méthane de Saturno. Afin d'étudier la chimie unique qui règne sur le satellite de Saturne on envoie un ballon ou éventuellement un atterrisseur qui serait porteur d'un petit drone, de moins de 10 kilos. Le drone se détacherait du ballon pour aller prendre des mesures au plus près du sol, et pourrait retourner sur son "vaisseau-mère" pour se recharger avant de repartir lorsqu'un nouveau terrain d'études intéressant aurait été trouvé. Il serait même possible d'avoir les instruments d'analyse sur le ballon, avec un mécanisme de transfert des échantillons à partir du drone lorsqu'il viendrait se recharger.
Un robot "superball" qui rebondit sur d'autres planètes. Il s'agit de fabriquer de petits robots capables d'atterrir sur à peu près n'importe quelle surface planétaire sans avoir besoin de parachutes. Des systèmes rigides avec des câbles souples, ou des structures dont l'équilibre et la solidité générale ne dépendent pas de la résistance des matériaux qui les composent. La structure de ces "robots superballs" leur permet d'absorber le choc du contact avec le sol, et ils peuvent atterrir dans n'importe quelle position. Une fois arrivés, ils peuvent se déplacer, et sont tout-terrain.
Des microbes pour "terraformer" Mars ou l'écopoïèse, qui correspond à l'installation sur une autre planète d'un écosystème à l'échelle microbienne. Une sonde atterrirait sur un site contenant de l'eau et entourerait une portion de sol martien, l'isolant totalement pour éviter de contaminer la planète.
L'échantillon de sol et d'eau serait alors exposé à certains micro-organismes extrêmophiles (capable de vivre dans des conditions très difficiles) venus de la Terre, et soigneusement sélectionnés. Le but de l'expérience est d'étudier les conditions de développement de ces organismes.
L'araignée bâtisseuse de l'espace. Vous envoyez en orbite les matériaux de construction sous forme brute et compacte, donc faciles à expédier par fusée. Ajoutez des instructions programmées pour assembler l'objet final, et SpiderFab s'occupe du reste. Il devient alors possible de construire des objets de très grande taille, comme des panneaux solaires extrêmement larges, ou encore des télescopes géants, et ce grâce à un robot-constructeur qui ressemble à une araignée, avec des outils différents sur chaque "patte".
L’assistant personnel témoin d’un crime
À travers l’utilisation
d’un assistant personnel, on retrouve Siri pour Apple, Cortona pour Microsoft,
Google Assistant pour Google et enfin Alexa pour Amazon et ces différentes
solutions sont dans une phase de développement initiale mais testés l’utilisateur
aurait obtenu une réponse bien plus rapide, plus personnalisé et plus
qualitative que s’il avait réalisé lui-même l’opération. En effet, ces
assistants sont censés être capables d’apprendre à partir du nombre
d’expériences vécues et des données accumulées. Ainsi, si les utilisateurs
acceptent de partager leur localisation et un maximum de données personnelles,
ces assistants deviendront alors la norme pour accéder au monde
Parmi les autres améliorations qu’il souhaite apporter à son intelligence artificielle,
Amazon pense à utiliser des techniques de probabilités pour qu’Alexa fournisse
de meilleures réponses aux requêtes les plus ambiguës qu’elle ne comprendrait
pas. Amazon voudrait également permettre à Alexa de mieux tenir une
conversation, notamment en se rappelant ce que l’humain a déjà dit pour mieux
rebondir dessus.
Aux États-Unis, l’enceinte Echo d’Amazon, qui abrite l’assistant à commande vocale «Alexa», a peut-être été ainsi le témoin d’un meurtre et le parquet a obtenu un mandat de perquisition demandant au groupe de lui livrer toutes les données pertinentes par rapport à ce crime. Après l’enquête, les policiers avaient conclu à un homicide, relevant des traces évidentes de lutte.
Au cours de l’enquête,
les policiers ont remarqué que la maison intelligente, disposé de l’enceinte
connectée Echo d’Amazon équipée de sept microphones et qui abrite « Alexa »,
capable de répondre à des questions ou de coordonner le contrôle des objets
connectés dans la maison. La police a donc soupçonné l’Echo d’avoir enregistré
en permanence les événements de la nuit du crime. Jusqu’à présent, le grand
groupe américain de la distribution n’a fourni que les données du compte à
l’avocat de l’accusé et pas à la police. Ce qui soulève des questions
concernant la vie privée à une époque où de plus en plus d’appareils
enregistrent les données des utilisateurs, ainsi que leurs mouvements et leurs
actions.
Les fintech poussent dans le sens d'une robotisation accélérée
Les progrès fulgurants de l'informatique cognitive remettent en question les activités routinières et répétitives, et des tâches cognitives qui étaient considérées comme non automatisables récemment sont désormais remplacés par l’intelligence artificielle.
Dans les banques, la digitalisation entraîne depuis plusieurs années des réductions d'effectifs en interne et des conseillers se voient assistés par des logiciels auto-apprenants. Ils sont en mesure de répondre aux mails des clients, ou de jouer le rôle d'assistants virtuels épargne via Watson, le système d'intelligence artificielle d'IBM. La start-up Bruno vient par exemple de lancer un chatbot qui prodigue ses conseils financiers depuis la plate-forme de Facebook Messenger grâce à l'intelligence artificielle.Cette révolution va faire que des chargés de clientèles dans le secteur bancaire seront remplacés par des logiciels En France, on prédit qu’il y aura une baisse des effectifs d'environ 30 % dans la banque de détail d'ici à 2025. Le remplacement de l'homme par la machine ne se cantonne pas à la production industrielle ou aux emplois les moins qualifiés. Aujourd'hui, les intelligences artificielles sont à même d’assurer le travail de salariés de la finance. En plus de pouvoir analyser des milliers de données en un temps record, « Watson » est capable de comprendre le langage naturel et de s'adapter et d'apprendre.
Ce phénomène ne
provoquera un chômage technologique massif, mais au contraire créera d'autres
emplois, inexistants aujourd'hui, dans l'ingénierie, la programmation, le
fonctionnement des machines. L'arrivée de robots intelligents au cœur des
banques n'est plus un fantasme. La quatrième révolution industrielle n'en est
encore qu'à ses préludes, mais ces logiciels auto-apprenants secondent déjà les
conseillers clientèle des grandes institutions financières françaises.
La robotisation se rend
également indispensable dans les départements risques et conformité des
banques, où les logiciels intelligents se révèlent précieux pour absorber des
normes réglementaires en constante évolution.
L’un des grands métiers de demain sera-il contrôleur d’appareillage d’intelligence artificielle?
Le pouvoir du cerveau
repose sur «une logique mathématique relativement simple», puisque la
complexité du cerveau s’apparenterait à un algorithme de base, le processus
fonctionne dans sept différentes régions du cerveau. En effet, une logique
mathématique relativement simple sous-tend les calculs complexes du
cerveau. La théorie de la connectivité
concerne la façon dont les milliards de neurones du cerveau acquièrent des
connaissances, et notre capacité à généraliser et à tirer des conclusions à
partir de ce savoir. Selon cette théorie de la connectivité, des groupes de
neurones semblables forment un ensemble complexe pour gérer des idées ou des
informations et se regroupent ensuite pour gérer toutes les combinaisons
possibles à partir de ces idées de base. Plus les pensées sont complexes, plus
de groupes de neurones sont impliqués. Si la complexité du cerveau repose sur
un algorithme de base, les perspectives pour l’IA sont immenses.
Deux intelligences
artificielles, Alice et Bob, inventent un langage afin de tromper un autre
ordinateur. Ces deux intelligences artificielles réussissent à créer leur
propre langage pour en tromper une troisième, appelée Ève, sans que l’homme
n’intervienne. Les experts estiment que le système de langage mis au point par
ces deux intelligences artificielles était rudimentaire et un bon spécialiste
du décodage serait capable de le craquer. Mais, l’intelligence artificielle
prendra son envol le jour où elle sera capable de fonctionner en créant ses
propres algorithmes. Et comme la machine qu’apprend fonctionne de façon
exponentielle, son accélération dans l’apprentissage sera alors énorme et
l’être humain sera rapidement dépassé. En effet, la machine qu’apprend passera du
fonctionnement de celui du cerveau humain, et rapidement progressera de cent,
de mille, d’un million de cerveaux et ainsi de suite… L’un des grands métiers de demain sera-il
contrôleur d’appareillage d’intelligence artificielle?
Le problème de l’apprentissage
automatisé et des réseaux de neurones, principales techniques faisant tourner
les programmes d’intelligence artificielle, repose sur le fait que même pour
ceux qui les programment, leurs résultats sont souvent inexplicables. Ces
programmes utilisent des données pour y trouver des schémas, mais même ceux qui
les programment ont du mal à expliquer comment ils fonctionnent.
Alors que l’Union européenne vient de se prononcer pour un droit à l’explication des décisions automatisées, permettant aux citoyens de demander une forme de transparence des algorithmes, reste à savoir ce que cela signifie dans ce cas.
En effet, ce problème empêche les chercheurs d’utiliser ces technologies à leur plein potentiel. Si nous ne comprenons pas comment les résultats sont générés, nous ne comprendrons pas quelles données en entrée sont nécessaires ou lesquelles doivent être considérées comme des entrées.
Les machines ont trop
tendance à «voir» des structures significatives au sein d’images abstraites ou
aléatoires. De tels défauts pourraient même être exploités par des hackers et
produire des effets très dangereux. Il serait ainsi possible de pousser une
voiture sans conducteur à confondre ci qu’il voit, ou de truquer un système de
détection rétinien.
Un programme capable de créer un logiciel d’IA «symbolique» exprimant de façon lisible un ensemble de principes logiques, de « règles » aurait un net avantage sur l’apprentissage profonde. Il aurait besoin de beaucoup moins de data pour apprendre. C’est par l’hybridation de différentes méthodes anciennes ou toutes récentes qu’on arrivera peut-être un jour à produire un programme réellement «intelligent». Dès nos jour nos machinent dialoguent, mais nous ne savons pas qu’est qu’ils se disent !
Les robots sont
employés en remplacement de la force musculaire et du savoir-faire humain. Ils
sont fiables, infatigables, supportent des cadences optimales et sont de plus
en plus polyvalents. D’abord déployés dans les industries lourdes, ils
remplacent actuellement des employés qualifiés sur des chaînes de montage de
nos tout derniers smartphones. On estime à plus de 50 millions le nombre
d’emplois auxquels ils se sont substitués en à peine 50 ans, et à plus de 200
millions dans les 20 prochaines années.
Contrairement aux
robots mécaniques, l’IA n’est composée que de lignes de code informatique. Elle
se nourrit de contenu numérique et apprend sans repos au rythme des processeurs
très puissants qui l’animent et la technologie pourrait se substituer à notre
intelligence biologique dans la plupart des domaines des œuvres de l’esprit.
Les fortunés du
capitalisme du futur sont ceux qui apprennent aujourd’hui aux machines à
répliquer notre pensée et notre savoir. Ces entrepreneurs sont présents dans
tous les bassins hi-tech et avancent très rapidement. Ne connaissant pour seule
frontière que les limites de la technologie, ils bousculent et font évoluer
tous les modèles économiques et sociaux.
Les plus grands investisseurs mondiaux
les financent par milliards de dollars car l’IA aura un impact encore plus important que
le silicium sur notre futur.
On constate que :
- le développement technologique a toujours entraîné un accroissement de la richesse et une augmentation du niveau général de qualification. La connaissance libère et son accès rapide et universel accélère ce phénomène.
- il y a un décalage temporel entre la mise en service des innovations et l’élévation du niveau de compétence. Cela se traduit par des ajustements sur le marché du travail.
L’IA est une avancée
capitale qui permet de poser des diagnostics plus précis sur des maladies, de
faire des observations plus pertinentes sur d’immenses volumes de données et de
d’agréger et de traiter plus de connaissance que tout autre outil. C’est donc
une opportunité primordiale pour notre évolution, mais les organismes publics
doivent légiférer pour définir un code déontologie de l’IA, régulé afin de
prévenir toute situation de monopole sur le savoir et fiscaliser l’utilisation
de l’IA afin que cette innovation ne détruise pas la solidarité que nos
populations ont mis tant d’années à bâtir.
« Chocs futurs »
Dans un rapport d'avril 2017, le Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN) anticipe les principales menaces pour 2030. Dans un rapport
dénommé " Chocs futurs ", le Secrétariat général de la défense et de
la sécurité nationale, tente d'identifier les principales menaces liées aux
ruptures technologiques à l'horizon 2030 : le terrorisme biologique, la
militarisation de l'espace, les armes imprimées en 3D, les virus de synthèse,
les robots tueurs, mais aussi le décryptage des informations les plus sensibles
grâce aux ordinateurs quantiques. Le document souligne que les ruptures
technologiques en cours sont aussi prometteuses en termes industriels que génératrices
de risques du point de vue sécuritaire.
·
La Chine, elle, pourrait disposer de
"planeurs hypersoniques" capables d'atteindre cinq à dix fois la
vitesse du son, qui seraient dotés de charges nucléaires et quasiment
impossibles à intercepter. Ces missiles dits "hypervéloces"
pourraient être utilisés, outre les frappes nucléaires, pour des frappes
conventionnelles et des missions de déni d'accès de certaines zones.
·
Terrorisme technologique. Les groupes
terroristes pourraient chercher à recruter des experts NRBC. Certains pourraient facilement se former
grâce au développement des MOOCS : vol de matières nucléaires ou
radiologiques, attaque de sites de production nucléaire, ou fabrication d'une
"bombe sale" mélangeant explosifs traditionnels et produits
radioactifs.
·
La révolution de l'impression 3D
pourrait permettre la fabrication clandestine de matériel à usage terroriste.
La biologie de synthèse pourrait permettre la résurrection de virus virulents
et très contagieux. L'ordinateur quantique pourrait rendre inopérant les
systèmes de chiffrement actuels, d'où des risques pour les informations
classifiées de l'État ou le patrimoine scientifique et technique.
·
L'essor des neurosciences pourrait
permettre en 2030 aux États-Unis, à la Chine, à la Russie ou à Israël de
transformer leurs combattants en hommes augmentés, avec des implants destinés à
augmenter l'acuité visuelle ou auditive, des "dispositifs
d'électrostimulation cérébrale", ou des exosquelettes capables d'augmenter
leurs capacités locomotrices. Le développement des armes à "énergie
dirigée" (laser et micro-ondes) pourrait permettre aux États-Unis et à la
Chine de neutraliser toute l'électronique d'une ville grâce à une impulsion
électromagnétique générée par des missiles de croisière, voire de bénéficier
d'un bouclier laser qui protégerait la progression de leurs forces de tout tir
de missiles ou d'artillerie.
·
Le développement exponentiel de
l'utilisation militaire de robots sous forme "d'essaim de robots"
capables de saturer les défenses ennemies. Les mouvements, basés sur
l'intelligence artificielle, seraient difficiles à prévoir et déstabiliseraient
les combattants traditionnels.
·
Le scénario de rupture envisagé par le
rapport anticipe même l’autonomisation complète de robots tueurs, les SALA en jargon
militaire (Systèmes d'armes létales autonomes). Dotés d'une intelligence
artificielle, ils utiliseraient leur capacité d'auto-apprentissage pour
s'éloigner des règles initiales d'ouverture du feu.